Call for Papers: École d'été – Une histoire environnementale de la Grande Guerre

  • 2018-02-06T13:13:46+01:00

RHN 16/2018 | Call

Organiser: Le Centre international de recherche de l’Historial de la Grande Guerre (CIRHGG, Péronne)

2-7 July 2018, Chateau Péronne, France

Closing date for submissions: 15 February 2018

 

Call for Papers: École d'été / Graduate Summer School
Une histoire environnementale de la Grande Guerre / An Environmental History of the Great War

 

***Please find the English version below***

Nous comptons réunir du 2 au 7 juillet 2018 un groupe international de 20 à 30 jeunes chercheurs, travaillant sur l’histoire militaire, culturelle, sociale et environnementale de la guerre. Au cours de la semaine passée ensemble, ils auront l’occasion d’échanger entre eux, mais également avec un grand nombre de chercheurs de renommée internationale. Des visites guidées et des excursions en France et en Belgique font partie intégrante du programme et enrichissent l’expérience des participants.

Après les éditions 2014 et 2016 de notre école d'été qui ont respectivement porté sur les initiations dans les expériences contemporaines de la guerre (http://1418.hypotheses.org/547) et sur « l'anatomie » de la bataille et du champ de bataille (http://1418.hypotheses.org/1059), nous nous tournons pour 2018 vers une autre question : celle de l'histoire environnementale de la Première Guerre mondiale.

Ici, l'histoire environnementale de la Grande Guerre doit se comprendre selon une acception large. Il s'agira bien entendu de réfléchir aux conséquences environnementales de la guerre : destructions des villes, des villages, des sols, pollutions diverses et leurs pendants : reconstruction et reconstitution (à l'échelle des politiques publiques mais également des territoires), déminage des champs de bataille, exhumation et ré-inhumation des morts, politiques de mise en mémoire et en sens des territoires et des ruines de guerre (et notamment des champs de batailles). Ceci implique bien évidemment de prendre en compte la longue durée de la Grande Guerre puisque les traces environnementales de celle-ci sont sensibles jusqu'à aujourd'hui. Les conséquences environnementales de la guerre ne se résument en outre pas aux zones du front. L’exploitation économique des hinterlands même très éloignées des épicentres guerriers y a toute leur place dans la mesure où elle se traduit par des modifications parfois profondes et durables des écosystèmes. Par exemple, quelle traduction le processus de totalisation a-t-il en termes d’exploitation du pétrole, des ressources minières, forestières, agricoles… ? Ainsi les stigmates de la famine de 1915-1916 au Mont Liban sont visibles jusqu’à aujourd’hui dans les paysages. L’histoire des villes sera également mise à contribution dans la mesure où la guerre a aussi parfois beaucoup influé sur leur évolution urbaine comme c’est par exemple le cas à Thessalonique en raison de la présence massive des troupes alliées mais aussi d’un grand incendie en 1917.

Mais cette conception de l’histoire environnementale fondée sur les conséquences de la guerre ne résume pas à elle seule les rapports des hommes à leur environnement.  Les conditions et contraintes que l’environnement fait peser sur le fait guerrier sont au cœur de nombreuses recherches actuelles qui interrogent, à l’instar de ce qui se fait également pour les temporalités en guerre, les rapports des acteurs sociaux à l'espace et à l’environnement. Ceci implique dès lors de faire jouer les échelles d'analyse. Peuvent alors être évoqués, par exemple, les rapports entretenus par les combattants avec leur environnement de combat en fonction de critères tant météorologiques que géographiques. Les journaux et les correspondances regorgent en effet de références aux lieux, aux espaces vécus, au temps qu’il fait. Les dessins, photographies représentent en grand nombre les « paysages de guerre ».

Ceci permettra notamment d'aborder en retour non seulement les effets de la guerre sur les environnements mais aussi bien ceux des environnements sur la guerre et ceux qui la font à travers une réflexion sur les différents théâtres d'opérations (montagnes, mers, déserts chaud et froids...) ; ceci permettra alors peut-être aussi d'entreprendre une autre histoire mondiale de la guerre mondiale en fonctions des latitudes, des longitudes, des altitudes, bref d'envisager la possibilité d'une géohistoire de la Grande Guerre qui s’intéresse autant aux conditions, qu’aux conséquences environnementales de celle-ci.

Programme

Les participants bénéficieront de visites guidées des champs de bataille et des sites mémoriaux en France et en Belgique (Somme, Ypres...), avec des spécialistes, des praticiens et des experts en archéologie du champ de bataille. Des conférences et des débats avec des historiens de renom de la Première Guerre mondiale (dont les membres du comité directeur du CIRHGG) et spécialisés en histoire environnementale complèteront des séances de travail en atelier animées par les membres du comité organisateur (Franziska Heimburger, Benoît Majerus, Nicolas Beaupré). Les étudiants retenus auront également l’occasion de présenter leurs propres travaux en les replaçant dans la perspective choisie par l’école d’été.

Conditions

Les étudiants en master 2 et les doctorants peuvent postuler à l'école d'été. Les thématiques de recherche en lien direct avec la thématique de l'école ou montrant en quoi ces recherches peuvent s'y raccrocher seront privilégiées mais tous les masterants ou doctorants travaillant sur la Grande Guerre et ses conséquences peuvent postuler.

Les langues de travail de l’université d’été seront l’anglais et le français. Afin de participer pleinement au programme et en particulier aux visites guidées, une connaissance au moins passive du français est toutefois exigée.

Afin de nous permettre d’échanger efficacement, nous enverrons un dossier préparatif à lire avant de venir avec des extraits d’archives et des articles scientifiques aux participants une fois la sélection effectuée.

Nous couvrirons l’hébergement (en chambre individuelle ou de deux personnes ; sanitaires partagés), le transport (au départ et au retour de Paris), les droits d’entrée pour les différents sites et la plupart des repas. Nous espérons également pouvoir participer aux frais de transport des participants vers / de Paris, en particulier pour ceux dont les institutions d’origine ne subventionnent pas ce type de dépenses. Nous encourageons vivement les candidats à tenter de s'assurer d'un financement partiel ou total de ces frais de transport auprès de leur université d'origine.

Le dossier de candidature (en anglais ou francais) comporte un résumé du projet de recherche en une page et un CV académique d’une page.

Il doit être déposé avant minuit le 15 février 2018.

 

Procédure

1 - Créer un compte Sciencesconf en choisissant à gauche dans le menu « Mon inscription »

2 - Remplir le formulaire, puis cliquer “Créer un compte” et ensuite activer le compte en cliquant sur le lien dans le mail de confirmation.

3 - Une fois que vous êtes connecté avec votre compte, cliquer sur « Dépôts » dans le menu à gauche et ensuite sur “Déposer la communication”.

4 - Remplir le formulaire des métadonnées. Dans le champ “Résumé”, dites-nous en quelques paragraphes en quoi vous pensez que cette université d’été vous serait bénéfique et en quoi vous pensez pouvoir y contribuer. Quand vous êtes sur la page du dépot de communication, veuillez soumettre votre résumé de projet de recherche en tant que “communication” et votre CV en tant que ”données supplémentaires” (en veillant à bien cliquer sur "transférer" pour chaque fichier).

Les résultats de la procédure de candidatures vous parviendront pour le 15 mars 2018.

 

Comité organisateur

  • Laurence Van Ypersele (Université Catholique de Louvain)
  • Nicolas Beaupré (Université Clermont-Auvergne - Centre d’Histoire « Espaces et cultures »)
  • Caroline Fontaine (Centre International de Recherche de l'Historial de la Grande Guerre, Péronne)
  • Franziska Heimburger (Sorbonne-Université - EA Histoire et Dynamique des Espaces Anglophones)
  • Benoît Majerus (Université du Luxembourg - Centre for Contemporary and Digial History)
  • Claire Morelon (Università degli Studi di Padova – DiSSGeA)

Contact: ecole-ete@cirhgg.org

Website: http://1418.hypotheses.org/ecoles-dete

 

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We intend to bring together an international group of 20 to 30 graduate students working on military, cultural, social, and environmental history of the First World War from 2nd to 7th July 2018. Over the course of the week, they will have opportunity to get to know each other, but also a wide range of internationally recognized academic experts. Guided tours on excursions to French and Belgian sites are an integral part of the program and will enrich the participants' experience.

After the 2014 and 2016 editions of our summer school, which focused respectively on initiations in contemporary wartime experiences (http://1418.hypotheses.org/547) and on the "Face of Battle" and battlefields (http://1418.hypotheses.org/1059), we have chosen a new topic for 2018: the environmental history of the First World War.

We understand the environmental history of the Great War in a broad sense. We will of course reflect on the environmental consequences of the war: the destruction of cities, villages, soils, various forms of pollution and their counterparts: reconstruction and reconstitution (at the level of public policies but also at the level of territories), de-mining of battlefields, exhumation and re-inhumation of the dead, policies for maintaining their memory and handling war ruins (and in particular battlefields). This obviously implies taking into account the long duration of the Great War, since the environmental footprint of the Great War is often present to this day. Moreover, the environmental consequences of the war are not confined to the front lines. The economic exploitation of the hinterlands, even if they are far away from the epicentres of warfare, has their rightful place in this context, as it results in sometimes profound and long-lasting changes to ecosystems. For example, what does the totalization process mean in terms of exploitation of oil, mineral resources, forestry, agriculture, etc.? Thus the stigmata of the famine of 1915-1916 in Mount Lebanon are visible until today in the landscapes. The history of cities will also be an important focus, since the war also had a great influence on urban development, as it did in Thessaloniki, for example, due to the massive presence of Allied troops, but also to a great fire in 1917.

However, this conception of environmental history based on the consequences of war does not in itself sum up the relationship between individuals and their environment. The environmental conditions and constraints that the environment imposes on warfare are at the heart of many current research projects that examine the relationship of individuals and groups to the space around them and their larger environment. This means that varied scales of analysis must be used. The relationship between combatants and their combat environment, for example, can then be evoked on the basis of both meteorological and geographical criteria. Newspapers and correspondences are full of references to geographical features, to places lived in, to the weather. The drawings and photographs represent "war landscapes" in large numbers.

This will make it possible to address in return not only the effects of war on various environments, but also the effects of the environment on warfare and those that take part in it on the different theatres of operations (mountains, seas, hot and cold deserts...). This may then also allow us to investigate a new global history of the world war in terms of latitudes, longitudes, altitudes, in short to consider the possibility of a geohistory of the Great War that is as concerned with the environmental conditions as with the environmental consequences.

Program

Participants will benefit from guided tours of the battlefields and memorial sites in France and Belgium (Somme, Ypres...), with specialists, practitioners and experts in battlefield archaeology. Lectures and discussions with leading First World War historians (including members of the CIRHGG Steering Committee) and environmental history experts will complement workshop sessions led by members of the organizing committee (Franziska Heimburger, Benoît Majerus, Nicolas Beaupré). Successful students will also have the opportunity to present their own work from the perspective chosen by the summer school.

Conditions

Advanced masters students and doctoral students can apply to the summer school. Research themes directly related to the school's theme or showing how their research is linked to it will be prioritised, but all masters or doctoral students working on the Great War and its consequences can apply.

The working languages of the Summer School will be English and French. In order to participate fully in the programme and in particular the guided tours, at least a passive knowledge of French is required.

In order to enable us to exchange efficiently, we will send participants a preparatory dossier to be read ahead of the summer school with archival excerpts and scientific articles.

We will cover accommodation (single or double room; shared bathrooms), transportation (from and to Paris), entrance fees for the different sites and most meals. We also hope to be able to contribute to the transport costs of participants to and from Paris, especially for those whose home institutions do not subsidize this type of expenditure. We strongly encourage applicants to try to secure partial or full funding of these transport costs from their home university.

The application (in English or French) includes a one-page summary of the research project and a one-page academic CV.

Applications must be submitted by midnight on Thursday, 15th February 2018.

Procedure

1 - Create an account on the website, clicking on « Create account » in the left-hand menu.

2 - Fill in the form, click on « register » and then activate the account when you receive the confirmation email.

3 - Click on « Submissions » in the left-hand column and then « Submit a paper ».

4 - Fill in the submission metadata. In the “Abstract” field, please tell us in a couple of paragraphs why you feel this summer school would be beneficial to you and what you could bring to it. When you reach the page for paper submission, please submit your project summary as “Paper” and your CV as “supplementary information”.

We will notify applicants whether their applications have been successful by 15th March 2018.

Organizing committee

  • Laurence Van Ypersele (Université Catholique de Louvain)
  • Nicolas Beaupré (Université Clermont-Auvergne - Centre d’Histoire « Espaces et cultures »)
  • Caroline Fontaine (Centre International de Recherche de l'Historial de la Grande Guerre, Péronne)
  • Franziska Heimburger (Sorbonne-Université - EA Histoire et Dynamique des Espaces Anglophones)
  • Benoît Majerus (Université du Luxembourg - Centre for Contemporary and Digial History)
  • Claire Morelon (Università degli Studi di Padova – DiSSGeA)

Contact: ecole-ete@cirhgg.org

Website: http://1418.hypotheses.org/ecoles-dete

Source: http://calenda.org/429300